Trilogie Kappa
Au même titre que les yôkai, ces êtres surnaturels qui peuplent l’univers fantastique de Shigeru Mizuki, le kappa est un personnage issu de la mythologie japonaise. Diablotin anthropomorphe vivant dans les rivières et les étangs japonais, la légende dit qu’il attirait les jeunes filles au fond de l’eau afin de leur prendre leur vertu. Devenu populaire dans la littérature, les mangas et l’animation, son image a évolué au cours du XXe siècle pour finalement incarner un personnage malicieux, sympathique voire bienveillant.
Le jeune Sampei Kawara ressemble étrangement à ces créatures, à tel point que deux kappas en goguette s’y méprennent et l’entraînent de l’autre côté du miroir, point de départ d’une série d’aventures hilarantes.
À travers cette trilogie burlesque, qui fait écho à sa série culte Kitaro le repoussant, Shigeru Mizuki renoue avec la tradition du conte populaire dans lequel un enfant – souvent orphelin – parvient à apprivoiser un monstre. Oscillant constamment entre le fantastique et le quotidien, Mizuki joue sur son terrain de prédilection, un mélange des genres dans lequel le conte traditionnel fait la part belle à la critique ironique du Japon contemporain.
Derrière l’humour slapstick à tendance scatologique transparaît une véritable empathie pour l’enfant qui ne cesse de se heurter à l’abandon de sa famille. Confronté en accéléré à tous les tourments de l’enfance et de l’âge adulte, hanté par la mort omniprésente tout au long du récit, Sampei trouve son salut dans sa relation avec son copain le kappa, l’autre comme lui.
• Shigeru Mizuki
• Collection Pierre
• Tome 1 : 320 pages en noir et blanc
• Tome 2 : 296 pages en noir et blanc
• Tome 3 : 312 pages en noir et blanc
• 17 x 24 cm
• Couverture souple avec rabats