La jeunesse de Yoshio

26.50

En 1972, Yoshiharu Tsuge est déjà entré dans la légende du manga. Il est le premier auteur à être reconnu au-delà du cercle des amateurs de bande dessinée. "La vis", son histoire parue en 1968 dans le numéro spécial que la mythique revue "Garo" lui a consacré, est désormais un classique reconnu par les milieux intellectuels. Quant à la forme de bande dessinée qu’il a mise au point, le watakushi manga – « la bande dessinée du moi », qui entremêle autobiographie et fiction pour créer une forme d’authenticité inédite – elle fait désormais école et inspire toute une génération.

Mais Yoshiharu Tsuge refuse de se vivre en professionnel du métier. Il place son exigence d’auteur et son indépendance avant sa carrière. Les multiples déceptions qu’il a connues, son tempérament mélancolique et la précarité financière du milieu l’ont amené à se retirer de la profession à plusieurs reprises. Son départ de "Garo" n’a fait que renforcer son statut d’artiste hors-norme, tout comme ses périodes de silence. En 1972, il quitte Shigeru Mizuki, dont il était l’un des assistants depuis six ans, perdant son seul revenu régulier. Il cherche à nouveau des commandes. Mais il n’est pas question pour lui de se plier aux attentes des éditeurs et du marché. Il veut poursuivre sa quête de la juste écriture.

À 36 ans, Tsuge entreprend une série d’histoires qui l’attirent inexorablement vers un dévoilement toujours plus grand de son intimité. Abordant frontalement la question autobiographique, il se tourne vers son passé et puise dans son enfance et son accession à l’âge adulte des récits dans lesquels son style ne cesse de surprendre et de se réinventer, insouciant de l’opinion des lecteurs.

• Yoshiharu Tsuge
• Collection Pierre
• 244 pages en noir et blanc
• 17 x 24 cm
• Couverture cartonnée avec jaquette

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